AE : L´Egypte refuse la politique éthiopienne du fait acquis

Test Acount Vendredi 19 Mars 2021-15:55:07 Actualités
Le ministère des Affaires étrangères
Le ministère des Affaires étrangères

Commentant les déclarations du ministre éthiopien des Affaires étrangères et de l'Irrigation lors de la conférence tenue à Addis-Abeba avant hier mercredi, à l'occasion du 10e anniversaire du lancement du Barrage de la Renaissance, l'ambassadeur Ahmed Hafez, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que ces déclarations confirmaient l'intention de l'Éthiopie d'achever le remplissage du Barrage même si aucun accord n'est signé sur les règles de son remplissage et de son exploitation, lit-on sur la page du ministère des Affaires étrangères. 

Cela révèle une fois de plus l'intention et le désir de l'Ethiopie d'imposer le fait accompli aux deux pays en aval, ce que l'Egypte rejette catégoriquement en raison de la menace qu’il représente pour les intérêts des peuples égyptien et soudanais et de l'impact de ces mesures unilatérales sur la sécurité et la stabilité dans la région. 

"Il est regrettable que les responsables éthiopiens utilisent le langage de la souveraineté dans leurs conversations sur l'exploitation des ressources d'un fleuve qui traverse les frontières, car les fleuves internationaux sont une propriété commune des pays riverains et il n'est pas permis d'étendre sa souveraineté ou chercher à les monopoliser. Ils devaient plutôt utiliser ces ressources naturelles pour servir les peuples des pays qui les partagent sur la base des règles du droit international, dont les plus importantes sont les principes de coopération, d'équité et de non-préjudice", a ajouté le porte-parole. 

L'ambassadeur Hafez a également indiqué que les déclarations éthiopiennes ont été publiées à un moment où la République démocratique du Congo président en exercice de l'Union africaine déploie des efforts appréciables pour relancer la voie des négociations et parvenir à un accord avant la prochaine saison des inondations. Ce qui reflète l'absence de volonté politique de la partie éthiopienne de négocier afin de parvenir à un règlement de la crise du Barrage de la renaissance. 

Et de rappeler que l'Egypte et le Soudan ont souligné l'importance d'une participation active de la communauté internationale aux négociations menées par la République démocratique du Congo à travers un quartette international qui comprend les Etats-Unis, l'Union européenne et les Nations Unies, afin d'assurer l'efficacité du processus de négociation et d'aider les trois pays à parvenir à un accord sur le Barrage de la Renaissance dans les mois à venir.

en relation